Ce week-end, des manifestations et des actions #AbolishFrontex ont eu lieu en Belgique, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas, mettant en évidence les contributions nationales à Frontex. Des activistes de nombreux groupes ont montré leur solidarité avec le référendum suisse contre Frontex. En Suisse même, plusieurs actions ont eu lieu :
Le 22 avril au matin, des militants ont bloqué à Berne le Bureau fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (BAZG). Le BAZG est le lien institutionnel avec Frontex. Il est complice des crimes commis aux frontières extérieures de Schengen en envoyant des gardes-frontières en mission pour Frontex, en représentant les intérêts suisses au conseil d’administration de Frontex et en étant connecté au réseau de surveillance de Frontex.
Le lendemain, plus de mille personnes sont descendues dans les rues de Berne pour manifester contre l’augmentation prévue de la contribution de la Suisse à Frontex.
Aux Pays-Bas, les activistes ont manifesté à La Haye le long de plusieurs bureaux gouvernementaux qui sont complices de la contribution néerlandaise à Frontex. Le ministère de la défense, le ministère de la justice et le ministère des affaires étrangères ont vu diverses actions se dérouler.
La manifestation s’est terminée dans les bureaux de l’organisation néerlandaise de lobbying pour l’armement NIDV, où les militants ont distribué des actions d’Airbus montrant le coût réel des activités de l’entreprise.
À Bruxelles, des militants ont organisé une action visuelle en faveur du référendum suisse devant le Parlement européen, l’ambassade de Suisse et le bureau de Frontex.
À Berlin, les militants ont visité la société Sopra Steria qui a conçu la base de données d’empreintes digitales utilisée pour les expulsions de Dublin. Les contrats entre Frontex et Sopra Steria sont l’un des nombreux exemples de la manière dont le racisme et le capitalisme fonctionnent ensemble : les lois racistes génèrent des profits pour les entreprises.
Le 24 avril, des groupes berlinois ont organisé un atelier Abolish Frontex avec Matthias Monroy, Luisa Izuzquiza et Bérénice Gaudin sur les infrastructures de repli et de surveillance en Méditerranée, le nouveau rôle de Frontex, son déficit de contrôle, les contributions allemandes au régime frontalier de l’UE et comment nous pouvons construire la résistance ensemble.
À Rome, une manifestation a eu lieu sur une place hautement symbolique dans le nord de la ville, qui se trouve juste en face de la plus grande école d’infanterie militaire d’Europe.
À Milan, le centre Ri-make a accueilli une réunion sur le référendum suisse et le rôle de Frontex en tant que « chien de garde » de la guerre de l’UE contre les personnes en migration.
Le 15 mai, la Suisse votera sur l’expansion de Frontex. Il est temps de rendre visible qui, en Suisse, est responsable des crimes frontaliers aux frontières extérieures. Nous demandons à toute la société et à la politique de s’engager activement contre les causes de fuite et pour la création de routes migratoires sûres. Liberté de mouvement et égalité des droits pour tous !