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Importante mise à jour du 25 avril 2024 : le vote est reporté au 2 mai 2024 – Voir le Communiqué de presse du 25 avril
[FR] – COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 23 avril 2024
Ce jeudi 25 avril 2024, le projet de loi Frontex de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden sera soumis au vote des parlementaires fédéraux. Ce texte donne le cadre légal au déploiement de Frontex sur le territoire belge, pour assister la Police Fédérale dans la gestion des frontières, et la Police Aéronautique en tant qu’escorte des personnes  visées par une mesure de retour forcé.
La campagne #Abolish Frontex s’oppose à ce projet de loi et rappelle aux parlementaires fédéraux qui s’apprêtent à voter le texte que :
Si ce projet de loi est voté, les agents de Frontex pourront être déployés dans les aéroports, les ports maritimes, dans la gare de Bruxelles-Midi au terminal Eurostar pour y assurer les contrôles frontaliers, procéder à des privations de liberté sur le territoire belgedans la rue, à la sortie des centres d’accueil, dans les transports en commun, à la gare ou au commissariat – sils estiment que cela entre dans le champ des « missions à exécuter sur le territoire belge ».  Cette disposition leur permettrait, le cas échéant, d’agir seuls dans l’attente d’une force de police belge.
L’agent Frontex agira dans ce cas comme un agent de police belge sans en être un. Avec quel(s) moyens de défense, immédiats ou ultérieurs, pour les personnes concernées ? Quels seront les recours légaux efficaces en cas d’abus et de violations des droits humains ?
Les activités de Frontex sont en contradiction avec l’application des droits fondamentaux des personnes en migration. Le Conseil d’État l’a par ailleurs souligné dans son examen de l’avant-projet de loi, mais aucune modification n’ a été introduite dans la version finale pour répondre à ces inquiétudes.
Nous appelons les parlementaires fédéraux à rejeter ce projet de loi. Nous les appelons à la clairvoyance et à ne pas céder au narratif populiste et anxiogène de l’extrême droite. En cédant à ce narratif, les parlementaires soutiennent les grands gagnants de la construction de l’Europe forteresse: l’extrême droite et le complexe militaro-industriel de surveillance des frontières, acteurs complices des business politiques et économiques frontaliers qui collaborent étroitement avec Frontex.
Nous nous opposons fermement à ce projet de loi qui permettrait à une force internationale d’agir sur notre sol de manière à surveiller, arrêter et expulser les personnes en migration sans leur fournir aucune garantie de recours efficace.
Nous nous opposons au maintien de Frontex, l’agence de l’UE financièrement la mieux dotée, et démocratiquement la moins contrôlée, qui permet à ses fonctionnaires le port et l’usage d’armes létales. Nous nous opposons à tous les murs réels ou virtuels, comme en bâtit Frontex jusqu’au coeur de l’Europe forteresse.
Nous suivrons de près les résultats du vote de jeudi et en tirerons des conséquences le 9 juin.

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