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[FR] – À l’occasion de la Journée internationale des réfugié·es (20 juin), alors que partout dans le monde la notion même de réfugié·e est devenue suspecte, le droit d’asile est piétiné et la violence institutionnelle contre des personnes en quête de protection, en quête d’avenir, se banalise, nous posons une question : à qui tout cela profite ?

  • Qui tire profit des frontières toujours plus sécurisées, militarisées, surveillées ? De la mort d’au moins 65.000 personnes tuées par le régime frontalier de l’UE depuis 1993 ?
  • Qui bénéficie de la criminalisation des « étrangers » accusé·es de vouloir entrer « illégalement » en Europe ?
  • Qui est complice des programmes de déportation (appelés hypocritement « retours volontaires » et « programmes de réinsertion ») qui brisent les espoirs de personnes ayant tout risque pour atteindre l’Europe ?

On vous propose de venir les découvrir, ces fossoyeurs d’humanité qui placent leurs intérêts au-dessus de tout : des principes, des lois, du droit à la vie.Ces criminels (institutions de l’UE et organisations internationales, gouvernements et groupes politiques, lobbies et multinationales), en grande partie réunis a Bruxelles, qui œuvrent à renforcer leur pouvoir et leurs bénéfices, grâce aussi a des réformes comme le Pacte européen sur l’asile et la migration, approuvé en avril 2024 par le Parlement européen.

Ces complices des crimes contre l’humanité commis en Libye (comme reconnu par l’ONU), mais aussi en Grèce et en Tunisie, en Pologne, dans la Manche et en Méditerranée, dans le Sahara et aux Iles Canaries, a Lampedusa, Vintimille, Calais, dans les Balkans et toutes nos capitales.

Ceux et celles qui poussent aujourd’hui a l’adoption d’un nouveau règlement commun européen en matière de déportations qui, si approuve, instaurera un régime massif d’expulsions, détentions et criminalisation de personnes exilées. Ce règlement permettrait aux pays européens de mettre en place des « centres de retour » en dehors du territoire européen, avec tous les risques de refoulement et d’expulsions collectives, mais aussi de prolonger les périodes de détention et de « punir » les personnes qui ne coopèrent pas avec les autorités.

Il faut que cela cesse. L’Europe raciste des murs et des barbelés, des drones, des cameras infra-rouge, des détecteurs de battements de cœur, des patrouilles armées, du marquage biométrique, du traçage, des centres de détention a des bénéficiaires, mais surtout un incommensurable coût humain.

Le samedi 21 juin, nous vous donnons rendez-vous a 10h30 au rond-point Schuman pour une balade alliant colère et solidarité. Parcours, performances artistiques et interpellations, nous marcherons dans les rues de Bruxelles pour dénoncer celles et ceux qui exploitent la militarisation des frontières et pour exprimer notre soutien aux personnes qui chaque jour tentent de franchir les murs de l’Europe forteresse.

Infos pratiques :

  • Rendez-vous devant EXKI ( Rue de la Loi 232/234)
  • De 10:30 a 13:30
  • Amenez votre pique-nique – on terminera la balade au Parc Léopold !

Nos revendications :

  • Abolir Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes
  • Régulariser les personnes en migration et reconnaître le droit à la liberté de circulation pour toutes et tous
  • Mettre fin à la détention administrative, aux expulsions et à la criminalisation de la solidarité
  • Arrêter la militarisation des frontières et la surveillance des personnes en déplacement et démanteler le complexe militaro-industriel
  • Révoquer les accords entre l’UE et les pays extra-européens bases sur l’externalisation des frontières, qui ont pour seul but d’entraver le déplacement des personnes vers l’Europe
  • Reconnaître que l’UE a une responsabilité historique dans les facteurs qui forcent les personnes a se déplacer et mettre un terme a ce rôle

En bref, nous demandons que l’UE mette en pratique dans sa politique migratoire les valeurs qu’elle est censée défendre.

Contact: abolishfrontexbelgium@riseup.net

Plus d’infos : Event FBhttps://abolishfrontex.org


[EN] On June 20th, the International Refugee Day, at a time when the very idea of being a refugee has become dangerous all over the world, the right to asylum is being trampled, and institutional violence against people seeking a future is becoming commonplace, we ask a question: who benefits from all this?

  • Who benefits from increasingly secure, militarized and guarded borders? From the deaths of at least 65,000 people killed by the EU border regime since 1993?
  • Who benefits from the criminalization of « foreigners » accused of trying to enter Europe « illegally »?
  • Who is complicit in the deportation programs (hypocritically called « voluntary returns » and « reintegration programs ») that shatter the hopes of people who have risked everything to reach Europe?

 

We invite you to come and discover these gravediggers of humanity, who put their own interests above all else: principles, laws, the right to life.

These criminals (EU institutions and international organizations, governments and political groups, lobbies and multinationals) are gathered for the most part in Brussels, working to strengthen their power and profits, thanks also to such reforms as the European Pact on Asylum and Migration, approved in April 2024 by the European Parliament.

Those complicit in the crimes against humanity committed in Libya (as recognized by the UN), but also in Greece and Tunisia, in Poland, in the English Channel and the Mediterranean, in the Sahara and the Canary Islands, in Lampedusa, Ventimiglia, Calais, the Balkans and all of our capitals.

Those who are today pushing for the adoption of a new common European regulation on deportations which, if approved, would establish a massive regime of expulsions, detentions and criminalization of exiled people. This regulation would allow European countries to set up « return hubs » outside European territory, with all the risks of pushbacks and collective deportations, but also to extend detention periods and « punish » people who don’t cooperate with the authorities.

This must stop. The racist Europe of walls and barbed wire, drones, infra-red cameras, heartbeat detectors, armed patrols, biometric marking, tracking and detention centers has beneficiaries, but above all an immeasurable human cost.

On Saturday June 21, we invite you to join us at 10:30 a.m. at the Schuman traffic circle for a tour of the EU quarter (in French) combining anger and solidarity. We’ll be marching through the streets of Brussels to denounce those who exploit the militarization of borders, and to express our support for the people who every day try to cross the walls of Fortress Europe.

 

Practical info :

  • The speeches and performances will be in French
  • We’ll meet in front of EXKI (Rue de la Loi 232/234)
  • From 10h30 à 13h30
  • Bring a picnic – we’ll finish the walk in Parc Leopold!

Our demands:

  • Abolish Frontex, the European border and coast guard agency.
  • Regularize the status of migrants and recognize the right to freedom of movement for all.
  • Put an end to administrative detention, deportations and the criminalization of solidarity
  • Stop the militarization of borders and the surveillance of people on the move, and dismantle the military-industrial complex
  • Revoke agreements between the EU and non-European countries based on the outsourcing of borders, whose sole purpose is to hinder the movement of people to Europe
  • Recognize that the EU has a historical responsibility for the factors that force people to move, and put an end to this role.

In short, we demand that the EU creates a migration policy that puts into practice the values it pretends to defend.

Contact: abolishfrontexbelgium@riseup.net

Further information: Event FBhttps://abolishfrontex.org

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