> La fin de la détention
Nous demandons :
- La fermeture des centres de détention existants
- La libération de toutes les personnes en migration détenu.es
- L’arrêt de la construction de nouveaux centres de détention
- L’interdiction aux gouvernements locaux et nationaux de conclure de nouveaux contrats avec des centres de détention et des services pénitentiaires privés
- La fermeture des camps et autres installations détenant les personnes en déplacement
- L’arrêt de la collaboration entre la police et les services d’immigration
- L’arrêt du soutien et des exigences de l’UE en matière de détention des personnes en migration dans les pays tiers
- L’autorisation des personnes expulsées vers leur pays d’origine, ou tout autre pays à l’intérieur ou à l’extérieur de l’UE, de retourner dans leur famille et leur communauté
- La fin de la détention sous tout autre appellation (par exemple, la “semi- détention” aux Pays-Bas, les “centres ouverts” en Belgique)
- L’arrêt des alternatives à la détention existantes. Par exemple, l’obligation de s’enregistrer chaque soir, les “maisons familiales” en Belgique et aux Pays- Bas, et d’autres formes de contrôle de la circulation
- La fin de la détention sur les navires, y compris le maintien des personnes en migration sur les navires pour le traitement de leur demandes d’asile et annuler les plans de détention en mer
Contexte
La détention des personnes en migration fait partie des politiques anti-immigration dans tous les États membres de l’UE. Selon le Global Detention Project, il existe plus de 200 lieux de détention de personnes en migration dans l’UE. Personne ne doit être détenu.
Outre le fait que personne ne devrait être détenu, les conditions de vie dans les centres de détention sont souvent médiocres. Cela inclut un large éventail de problèmes, notamment le surpeuplement, la détention prolongée, le comportement abusif des gardien.ne.s, le manque d’accès à l’assistance médicale et juridique, etc.
Frontex n’est pas directement impliquée dans la détention des personnes en migration. Cependant, la détention fait partie du système dans lequel Frontex joue un rôle crucial et, en tant que telle, elle est une conséquence ou une condition préalable à certaines de ses tâches. Ainsi, les personnes en migration qui sont interceptées par les opérations de Frontex finissent souvent en détention. Les expulsions, pour lesquelles Frontex joue un rôle croissant de coordination au niveau européen, sont généralement précédées d’une période de détention.
L’UE et les États membres financent et soutiennent également la détention des personnes en migration dans les pays tiers dans le cadre de leurs programmes d’externalisation des frontières. Il s’agit notamment de financer la construction de centres de détention, la formation et les services de consultance.
Documentation et ressources
- The website of the Global Detention Project provides an overview and analysis of migrant detention worldwide
- Migrant detention in the European Union: a thriving business: a report by Migreurop which maps the rise of the privatised migration detention business across the European Union
- ¿CUÁL ES EL DELITO? Informe de la Campaña por el cierre de los centros de internamiento: el caso de Zapadores: a report by Spanish group CIEsNo exposing detention conditions in Spain and subsequent human rights violations.
- Outsourcing Oppression (2021) This report by TNI seeks to join the dots between Europe’s outsourcing of migrant detention to third countries and the notoriously poor conditions in those migrant detention centres. Europe calls the shots on migrant detention beyond its shores but is rarely held to account for the deeply oppressive consequences, including arbitrary detention, torture, forced disappearance, violence, sexual violence, and death.